Avec l'amitié de Lili, une nouvelle vie commença pour moi. Après le café matinal, quand je sortais à l'aube avec les chasseurs, nous le trouvions assis par terre, sous le figuier, déjà très occupé à la préparation des pièges.
Il en possédait trois douzaines, et mon père m'en avait acheté vingt-quatre au bazar d'Aubagne qui les vendait hypocritement sous le nom de "pièges à rats".
"Les pièges à rats" qui n'étaient pas plus grands qu'une soucoupe, se révélèrent d'une efficacité redoutable: ils sautaient au cou de l'oiseau avec une nervosité si grande qu'un gros merle n'échappait pas.
Marcel Pagnol
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