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vendredi 31 août 2012

Un an après...

L'école à la maison,
déscolarisation,
 instruction parentale, 
ou encore homeschooling
ou tout simplement...
L'école sans les colles !


Dans quelques semaines, cela fera un an que nous vivons cette merveilleuse aventure et nous nous rendons compte combien ce choix aura été bénéfique pour W. 
Contrôle des inspecteurs positif, évaluations réussies, W pouvait commencer les enseignements de la 6 ème dans certaines disciplines seulement cinq mois après avoir commencé son CM2 à notre domicile.

Alors poursuite de l'aventure ou bien rentrée prévue dans un collège ? 

Le choix de W: continuer l'école sans les colles ! Quant aux parents ? Ils semblent satisfaits de cette décision   
Ils en sont même très heureux !

Bilan de cette première année:

J'ai pu confirmer mon avis sur le dysfonctionnement du système scolaire actuel !

La scolarisation impose aux enfants un rythme d'adulte ( garderie le matin, classe, cantine, garderie le soir pour certains)...Dès l'âge de 3 ans, des enfants sont soumis à de longues journées de concentration avec quelques pauses (sans clopes et sans café). Ils sont sortis plusieurs fois par jour, prennent l'air le temps d'une récré, se défoulent, hurlent, jouent à la baballe quand elle n'est pas interdite, "aboient" après leurs "congénères"...parfois, ils mordent aussi...Oui, oui cela peut arriver ! C'est la socialisation !
Pendant ces temps de pause, il faut surtout que nos petites têtes blondes pensent à faire leurs petits besoins car après cette pause, c'est interdit ! Comprenez-vous, ce n'est pas acceptable que chaque enfant puisse se rendre dans le lieu d'aisance lorsque celui-ci le décide, et puis quoi encore! Imaginez-vous?  Quel bazar pour l'organisation de la classe! C'est tellement mieux de les sortir 3 fois par jour à la même heure...Il est bien connu que les envies pressantes sont contrôlables surtout chez les plus jeunes...
Autre moment de détente, la restauration collective ( Silence ! dépêchez-vous et mangez équilibré ! )
Pommes de terre à toutes les sauces, plats en sauce, le poisson est en voie de disparition...Bon, ce n'est pas grave, c'est toujours mieux que Mc Donalds !

Côté devoirs du soir: après une journée de travail, les parents aiment se détendre, mais il est tout à fait normal que les enfants fassent leurs devoirs ! Après 30 minutes de répit ( tartine de Nutella devant le poste de télévision), on attaque les devoirs...fatigue, énervements, disputes...Quel merveilleux partage familial ! Des retrouvailles du soir, à savourer, n'est-ce pas ? 

Point positif n°1 de l'instruction familiale: Les rythmes de chacun sont pris en compte !

En classe, peu de temps est consacré à un réel apprentissage pour chaque enfant ! L'enseignant doit faire face à la gestion du groupe ( de plus en plus important du point de vue du nombre); Il doit aussi maintenir  la discipline, surmonter les problèmes de distraction ce qui occasionne une perte de temps considérable. Imaginez quelques "dys" dans sa classe...
Pour eux, il n'est plus question de discipline, mais de "dys"et spleen ! Ennui, fatigue, incompréhension...
A la maison, c'est très différent...L'enfant travaille moins longtemps ( environ 4 h par jour), mais fournit plus de travail  ( Travailler moins pour gagner plus: est la clé de la réussite pour les apprentissages)
Vous pensez qu'il doit s'ennuyer seul ? 
Dans le système éducatif actuel, on enferme des personnes pour en faire un groupe de solitaires. Chaque enfant travaille de son côté, ils n'interagissent que très rarement tous ensemble ! Et l'enfant dyspraxique subit les pressions, les humiliations, l'école est souvent associée à un moment de solitude et de rejet !
Ils ont tous leurs propres rythmes, mais l'enseignant n'en tient pas compte. Les enfants rapides finissent par s'ennuyer, les enfants lents par stresser et les enfants qui entrent dans la norme, s'en sortent conformément et peuvent se ranger dans le bataillon des poussins élevés en batterie...
Pour l'instruction à domicile, nous avons appris à connaître le rythme de notre enfant et nous travaillons lorsqu'il est le mieux disposé. 



Quand il était scolarisé, cet enfant était dans le liquide d'un tube de savon à bulles. Une petite bulle de savon qui attendait la liberté de s'exprimer et prendre la forme qu'elle souhaitait. Une fois retiré du tube, l'instruction à domicile a été le souffle de la réussite. La petite bulle s'épanouit, voyage et s'éclate sans se briser...





Point positif n° 2 de l'instruction familiale: On apprend à se connaître et on développe ses centres d'intérêt. 

A l'école, c'est enseignement de groupe. A l'inverse, l'instruction à domicile permet d'apprendre les centres d'intérêt de chacun et de les développer, de les approfondir, de s'adapter pour faciliter les apprentissages. La communication qui se créé permet de discuter avec son enfant sur ses propres intérêts, mais aussi sur les nôtres, sur ceux de ses grands-parents, de son oncle, de sa tante etc...
Finalement, W. se connaît un peu plus, en sait un peu plus sur ses parents, et nous apprenons à le connaître chaque jour un peu plus.
Se connaître, partager, transmettre, voici les mots clés de l'instruction à domicile!

Point positif n°3 de l'instruction familiale: On est ensemble, en famille !

Je me souviens encore de ces années où mon fils était à l'accueil le matin, à l'école, puis encore à l'accueil le soir...On ne se voyait plus, on ne profitait pas du temps,

 et le temps est sacré...

Cette année a été celle des retrouvailles, de la détente, des moments et des plaisirs partagés. Les balades en pleine nature, les musées, les activités se font pendant que d'autres enfants sont en classe...
En passant devant l'école, à l'heure de la récréation, W m'a un jour dit: "On est mieux dehors, j'ai l'impression qu'ils sont en prison..."

Point positif n°4 de l'instruction familiale: Une socialisation avec différentes générations. 

La plupart des personnes pensent que l'instruction à domicile n'est pas recommandée pour la sociabilité de l'enfant. Pourtant, nous nous sommes rendu compte qu'elle était différente, mais existante !
W. n'est pas en classe avec des enfants de son âge, mais il participe aux entraînements sportifs deux fois par semaine, l'escrime artistique une fois par semaine, le théâtre une fois par semaine. Il discute facilement et rencontre beaucoup de monde de tous âges. Il passe du temps avec ses grands-parents, discute avec le voisin...Il sympathise facilement lorsqu'il va sur un terrain équipé pour jouer au foot, profite des séjours en colo...
Si ses vacances ne tombent pas en même temps que ses amis parce qu'ils vivent dans une région différente, ce n'est plus un problème...Il peut leur rendre visite ou bien l'inverse pendant leurs vacances scolaires.
W. est au contact de la vraie vie, de la ville, de la campagne...Il est devenu encore plus attentif à la vie qui l'entoure. C'est une véritable école de la vie, une ouverture vers le monde !

Point positif n°5 de l'instruction familiale: Un pas vers l'autonomie ...

W. est pourtant un enfant dyspraxique, mais l'instruction à domicile l'a aidé à devenir plus autonome. Il lui arrive de se mettre au travail de lui-même, il a pris l'habitude de lire avant de s'en dormir...
Il semble avoir gagné en confiance !


Il est vrai que l'instruction familiale est une décision qui peut paraître osée, mais aujourd'hui, nous avons rejoint l'esprit calme et serein de ces familles et nous sommes convaincus du bien-fondé de notre choix.
Oui, cela demande de l'organisation, mais elle s'apprend au fil des mois et nous nous en sortons de mieux en mieux. Notre famille revit, retrouve sa bonne humeur...Nous sommes heureux tout simplement.
Nous prenons le temps de vivre ensemble, de partager du temps et des moments qui resteront inoubliables. Nous sommes moins stressés, nous ne subissons plus le rythme imposé par l'école, nous vivons selon nos envies, nos besoins, la météo, la visite de nos amis ou de notre famille. Nous n'adaptons plus notre vie selon l'école, mais l'instruction s'adapte à notre style de vie.


2 commentaires:

  1. Bonjour,

    J'ai pris la décision de pratiquer l'IEF pour mon fils de 8 ans également dyspraxique cette année. Et j'ai pu pleinement me rendre compte qu'il ne travaillait pas à l'école, par exemple le programme de français, le peu de programme de français suivi l'an passé était un copié-collé du blog d'une enseignante (je viens de l'identifier comme tel il y a quelques jours, la couleur en moins ! car photocopie bon marché en noir et blanc !).Ceci n'est qu'un premier point.
    Mon fils a par ailleurs été laissé sur le bord de la route alors qu'il possède une intelligence vive.
    Avec en surcroît des devoirs du soir, le travail de la journée non-achevé annoté en rouge"à terminer" pour le soir. C'était suréaliste !
    Je ne le regrette pas du tout mon choix cette année, une AVS(seule aide envisageable) ne lui permettra jamais d'effectuer son travail dans le même temps que le fameux "groupe-classe" qui n'est rien d'autre qu'un assemblage hétéroclite d'enfants plein de lacunes qui ne se comprennent pas entre eux selon mon avis et mon expérience...(et encore il aurait fallu pour obtenir une AVS, perspective qui plait aux instits en général puisqu'ils se déchargent ainsi d'une part de leur travail et pas que pour l'enfant pour lequel l'aide a été attribuée n'est-ce pas, soumettre mon fils et ma vie privée à toutes sortes d'évaluations psycho-scolaires pour lesquelles même si cela n'est pas avoué le but est d'incriminer le parent et quand bien même l'on ne trouve rien à redire ce qui fut mon cas, un "trace nuisible reste dans le dossier scolaire et est "brandie comme une sorte de menace implicite" dès que l'on ose être d'un avis différent de l'instit du corps enseignant ! Ces "bilans psychologiques" que je ne supporte pas et auxquels je suis formellement opposées pour l'avoir connu à l'époque présenté comme une "aide précieuse" pour déterminer comment fonctionnait mon fils dans ses apprentissages pour mieux l'aider !Ce qui est totalement faux, le suel but est de ficher l'enfant et ses parents pour dégager l'école de toute responsabilités présentes ou à venir dans son échec ou dans les problèmes qu'il puisse rencontrer puisqu'il est évident dès lors qu''il ne "rentre pas dans le moule à cake" De surcroît si l'enfant est victime de violence scolaire ce qui est arrivé pour mon fils, pour dégager ses responsabilités le Directeur peut arguer que notre fils est "différent" lui aussi "tout comme celui qui "est violent et ne peut se contrôler!" incroyable mais vrai afin de mettre mon fils dans le même panier "si j'ose dire"! Surtout que l'enfant en question "excitait" un groupe d'autres enfants à la violence envers mon fils et j'ai du l'enlever de la cantine sur les conseils "avisés" du directeur qui ne pouvait garantir qu'il ne soit plus frappé (ce qui s'est reproduit d'ailleurs)
    Aujourd'hui mon fils est très bien instruit en famille et reprend goût à tout.
    Il bénéficie de mon aide et de mon guidage vers l'autonomie ce qui fonctionne très bien.
    Je regrette de ne pas avoir sauté le pas plus tôt, ce qui lui aurait évité bien des souffrances inutiles et déconstructives.
    Je suis bien rassurée de constater que certains parents font de même.
    Merci pour ce blog et vos partages !


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  2. Je suis tout à fait d'accord avec vous et rares sont les professeurs compréhensifs...
    Je reste persuadée que l'IEF est la solution adaptée à ces enfants car ils peuvent s'épanouir sans subir les jugements, les violences, le rejet...
    Comme vous, je regrette de ne pas avoir fait ce choix plus tôt!
    Merci à vous pour ce témoignage! Je vous souhaite une très belle continuation!

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